Après la course de vitesse du samedi (
voir compte rendu), c'est le dimanche matin que se déroula l'Endurance Nationale pour laquelle nous sommes qualifiés en 7éme position de la finale B.
On décide de me laisser prendre le départ, un départ qui ne me laisse que peu le temps de me concentrer comme à mon habitude.
Entrée en piste pour le
tour de formation et je m'aperçoit qu'il y a un point noir au milieu de la visière
. Rapidement sur la ligne de départ, je nettoie la visière intérieur.
Le départ, en épis type "24h du Mans", est lancé pour
2 tours de chauffe. Je pars pas très bien avec l'impression que j'allais tomber à l'arrêt en première
. Cependant, je passe en 3éme position au premier tour, préférant rouler vite pour chauffer les pneus. Dans le second tour, c'est ma cagoule qui glisse sur l'avant me donnant une vue idéale pour loucher !!! Fin du 2éme tour, je retire le casque en catastrophe pour bien repositionner la cagoule pendant qu'Eric, mon co-équipier, qui me tient la moto, la positionne différemment pour éviter cette impression de "chute à l'arrêt pour le véritable départ
.
Le départ est donné et rebelotte, j'ai cette impression de tomber à l'arrêt ! Résultat, je perds des places, et surtout je me fais enfermer dans le premier virage ce qui m'amène en 25éme position après le 1er tour !
"L'épopée" continue en me faisant bouchonner dans les premiers tours, et c'est qu'une fois passé après plusieurs tours que je retrouve mes meilleurs chronos (1'57"5 au 7éme tours) et l'envie de regagner des places.
Coté stratégie, nous nous sommes mis d'accord pour un relais long, deux relais courts (un pour mon co-équipier et le second pour moi) et enfin un realis long pour mon co-équipier.
Me voilà donc parti pour plus d'une heure dix de relais sans ressentir de véritable fatigue, et c'est seulement le manque d'essence qui me fera finir mon relais après être remonté à la 9éme place.
Eric prend alors son premier relais et coup de théâtre au 2éme tour il fait signe de vouloir sortir ! Le ravitaillement de ma moto n'est pas fait (seul 4 litres d'essence a pu être mis) et j'ai à peine le temps de m'habiller qu'Eric rentre dans les stands après à peine 4 temps ... il voulait commencer par un relais court, pour le coup c'était un peu court ! Petit temps de flottement pour savoir si Eric peut repartir, et me revoilà en piste pour quelques tours.
Dans les stands on s'agite. Le vase d'expansion de frein de sa moto fuit. Démontage rapide pour s'apercevoir qu'il manque un joint. Sitôt remis en place, sitôt on me fait signe de rentrer dans les stands pour faire repartir Eric alors en 18éme position.
La stratégie un relais court suivi d'un relais long lui va bien puisque 'il arrive à décrocher ses meilleurs temps du week-end avecf un 1'59"9. Nous décidons de le faire tourner le plus longtemps possible dans l'idée de compenser le relais supplémentaire. 1h20 plus tard, Eric est 11éme et nous allons le faire rentrer lorsque le safety car entre en piste.
Que faire ! Procéder à une entrée dans les stands sous le safety car, c'est perdre d'office un demi-tour. Le pari est alors fait qu'en roulant moins vite derrière le safety car, la consommation sera suffisament faible pour nous permettre d'attendre la sortie du safety car pour procéder au changement de pilote ... quelle erreur !!!
Le numéro #92 sonne dans les haut-parleur pour annoncer son arrêt sur la piste ... c'est la panne d'essence
Le temps de récupérer moto et transpondeur, c'est en 34éme position que
je pars pour le dernier relais.
SI j'ai souvent l'habitude de partir le couteau entre les deux à l'assaut des places, là la mission est quasi-impossible. Ma motivation sera donc de me faire plaisir en allant chercher des roues, et pourquoi pas améliorer mon chrono.
Sur le bord de la piste, c'est silence radio. Pas un seul panneautage. L'équipe, d'abord un peu désemparée par les évènements, a peur de me démotiver en m'indiquant notre position ... moi, je me sens seul sur le piste en me demandant quelle peut être l'ambiance dans les stands.
Après une demi heure, je vois enfin un panneau indiquant ma 32éme position. Qu'importe, je suis en train de me faire une superbe arsouille avec Wilfried, mon presque-coéquipier de l'endurance d'octobre 2007. Je me bat pour remonter sur lui au milieu de pilote moins rapide (il est dans les 10 premiers à ce moment là) et je tente un premier dépassement qu'il contre rapidement. Le tour d'après je remet ça pour cette fois garder l'avantage. Je suis alors 29éme, il est 7éme. Il m'avoue ne pas avoir pris de risque dans les dépassements des moins rapides qui me permettait de prendre le large ... on ne jouait pas les mêmes places, mais sur la piste on a bien joué tout même
Toujours pour me motiver, on m'indique le temps qui me sépare de celui qui me précède. 46 secondes, 40 secondes, 38 secondes, 30 secondes, .... et le safety car entre de nouveau en piste jusqu'au drapeau à damier.
C'est donc 29éme que nous finirons cette course (11éme en catégorie 600) avec tout de même le sentiment d'avoir passé un très bon week-end grâce à une superbe ambiance, une amélioration des chronos et beaucoup de bons moments passés tous ensembles.
On remet cela en octobre en mixant les pilotes .... et en mettant un peu plus d'essence dans les réservoirs