Samedi, qualification ...Le jour de vérité est arrivé, mais je n'ai même pas de stratégie ou de piste d'amélioration hormis avoir monté un train de pneus un peu moins fatigué.
Je pars à 9h25 pour
la 1ére série qualificative . Je décide d'attendre un peu avant de m’élancer en espérant ainsi avoir une piste libre. Je me sens plus dynamique sur la moto, et je me force à retarder mes repères de freinage, à ré-accélérer plus tôt. Bref, je continue à travailler alors que je devrais attaquer, mais vue d'où je pars, je n'ai pas vraiment le choix.
A la sortie de cette série, mon chrono est en 1'34.30. Mieux que vendredi, mieux que l'an dernier, mais en dessous de mes objectifs.
Après discussion avec
Yann LE PINVIDIC (
#33, Coupe O3Z Supersport), je décide de ne pas monter mes pneus neufs afin de les conserver pour la course.
Déjeuner léger, plein d'essence réduit, rien n'est négliger pour avoir le moins de poids possible.
14h, heure de la sieste sans doute pour certains d'entre vous, c'est l'heure de la
2nd série qualificative.
Là encore je pars en décalage avec les autres concurrents pour me retrouver dans la roue des plus rapides. J'essaie, mais sans trop de succès à prendre leur roue. Je force, j'essaye des choses et lorsque j'arrive dans le trafic je décide de passer par les stands.
Verdict, 1'34.37. Affligeant ! Je souffle et repars avec l'idée de me faire un tour digne d'une superpôle ;-)
Dans le tour de lancement, je fais quelques erreurs et je fais en sorte de me concentrer. Arrivée au "virage de la cuvette", je m'applique pour bien m'élancer dans la ligne droite pour entamer mon tour chrono. J'ai l'impression de me manquer au "virage du pont", qu'importe je continue à m'appliquer. Je tombe sur un concurrent au ralenti que je passe au "fer à cheval". Globalement, je me suis senti un peu mou sur ce tour, et je veux enchainer avec un second. Toujours au "virage de la cuvette", je me force à passer avec plus de vitesse et j'accélère plus fort, mais le drapeau à damier arrêtera ce second tour chrono.
Résultat, 1'33.77. C'est déjà ça de gagné ! Mais je ne suis que 22éme dans la catégorie Coupe O3Z Supersport. C'est que les "
Pistards Du Sud" et autres régionales de cette manche se sont donnés à cœur joie sur ce circuit qui nécessite d'y rouler régulièrement pour passer la barre des 1'30 !
- Citation :
Quelques chiffres
En 2011, avec un chrono en 1'34.639, j'étais en 19éme position (3éme des chronos Rookies 600) et à 1,4% du 10éme meilleur temps de qualification.
En 2012, avec un chrono en 1'33.770 (presque 1 seconde de mieux), je suis en 22éme position (5éme des chronos Rookies 600) et à 3% du 10éme meilleur temps de qualification ...
Cela s'appelle l'art de progresser en régressant
Le niveau de la Coupe O3Z Supersport monte d'année en année et je ne progresse pas assez vite !
Autres chiffres intéressants, en comparant les partiels avec ceux de Flash qui roule avec un R6 bien préparé, on voit qu'il me met plus d'une seconde dans la ligne droite et qu'il est 4 km/h plus vite en bout de ligne droite.
Cette fois, je vais pouvoir mettre mes pneus neufs, mais Houba chute dans sa 2éme séance qualificative. Passage à l'infirmerie, puis départ pour l'hôpital afin d'y faire des radios. A priori rien de grave, mais comme il est tombé sur le dos, les médecins préfèrent bien contrôler.
Je lui apporte ces papiers, quelques vêtements et Pascal me dit "vas-y fait ta course, ne t'occupe pas de moi, je t'appelle quand j'aurai fait les radios".
Je me concentre de nouveau sur mon changement de pneus, j'essaye de me reposer tout en restant dans une dynamique de course, je me fais une bonne cinquantaine de départ dans la tête, en sachant pertinemment qu'aucun ne correspondront au véritable départ. Bref, l'attente jusqu'à l'heure de la course est longue !
Samedi, la course d'un Gentleman Rider"
Les pilotes de la Coupe Supersport vous êtes attendus en pré-grille"
Je fini de me préparer tranquillement. Le confort de la structure PLV me permet d'avoir les couvertures chauffantes en pré-grille. Je prends la piste et rode mes pneus.
Tour de chauffe, j'évalue jusqu'où je peux accélérer et sur quel rapport je passerais avec suffisamment de reprise et d'allonge pour pouvoir improviser dans le trafic.
Feu rouge, feu vert, et je pars plutôt bien alors qu'une moto devant se cabre généreusement. Il s'agit de
Sylvain JEANTET (
#73) ... une place de gagnée facilement
Je m'en sors pas trop mal dans le virage du "Triple Gauche", me fait une petit chaleur au "Fer à Cheval" en tombant sur un point mort, mais je passe 20éme au premier tour, et même 19éme au 2éme tour
Dans le 3éme tour
Sylvain (
#73) me repasse. Normal, il était devant sur la grille. Mais voilà, il semble baisser de rythme, et je n'arrive pas à le repasser. Là je sens de fortes pressions dans mon dos et je perds des places pour me retrouver au milieu d'un groupe de quelques 6 motos, roue dans roue, le couteau entre les dents. De toutes mes courses, il s'agit sans doute de la course où j'ai eu le plus à lutter ce qui n'est pas mon fort.
Dans les derniers tours, je suis plus particulièrement à la lutte avec
Guillaume RETAILLEAU (
#86) dont je reste collé à sa roue.
- Citation :
Courbe cardio
Si l'on compare avec la courbe de 2011 (voir CR Ledenon 2011), on voit que la courbe est descendue d'environ 6 bpm ... comme dirait Gérard HOLTZ, " Vive le sport"
Dernier tour, je le passe à l'entrée du "Triple gauche", il plonge avec fermeté dans le "virage du Pont" pour repasser, je sors mieux que lui du "virage de la cuvette" qui conditionne la ligne droite, je suis à sa hauteur et ne coupe rien jusqu'au drapeau à damier, mais il reste devant à 0.058 seconde ! Un vrai finish de GP
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. On était plus qu'à fond jusqu'au drapeau à damier (j'ai atteint ma vitesse max de tout le week-end à cette occasion !), mais les 3 motos devant ont coupé et elles sont au ralenti à l'entrée du "Triple Gauche" !
Dans ma tête c'est clair, je vais en percuter un et plus particulièrement celui qui est en train de prendre la corde au ralenti ..... je prend les freins à faire dribbler la roue avant, et continue de rester sur les freins en prenant de l'angle avec ce dribble de l'avant qui fait ripper la roue avant. Si je perds l'avant je le fauche, si je ne tombe pas je n'ai pas de place pour passer ........ et je passe, je ne sais pas trop où, peut être sur le vibreur, peut être qu'il s'est écarté ..... je peux enfin souffler.
Eh les gars, ne coupez pas en bout de ligne droite juste après le damier, surtout sur un circuit où la visibilité n'est pas à son maximum !!! Il y a des gars qui peuvent être en baston juste derrière vous !
Remis de cette frayeur, je finis par apprendre que je finis 23éme, je laisse un message à Houba pour lui dire que j'ai bien fini sur mes roues (il y aura au moins un chauffeur pour rentrer à la maison !), et comme trop souvent je m'en veux d'être un peu trop Gentleman Rider à ne pas vouloir trop forcer sur certains dépassements.
Pascal revient avec des radios indiquant que tout va bien au même moment que
Dominique PLATET (
#88, Rookies et #8 en Endurance avec
Olivier BRAUNEISEN) nous propose un apéro géant ... une coïncidence ?
Le reste de la soirée fut très bonne, inutile de la détaillée